La découverte de notre véhicule

Profitant d’une grosse semaine à Paris ou nous étions ensemble, nous avons remis un peu à plat toutes nos idées concernant le projet. Partenaires potentiels, engagement humanitaire, sensibilisation à l’écologie… Dimanche 20 avril, nous consacrons notre dernière soirée à rechercher et à prendre contact avec des particuliers propriétaires de Renault 4, les fameuses 4L ! Nous sommes plus particulièrement intéressés par un modèle fourgonnette pour un maximum de place et pour éventuellement pouvoir dormir dedans après quelques aménagements.

20h23, après une bonne heure et demie de coups de fil, je tombe sous le charme d’une 4L fourgonnette « pick-up ». Je saute immédiatement sur mon téléphone et je compose le numéro du propriétaire. Je tombe sur un type super sympa avec un fort accent du nord (de Lens exactement). Mais ce qui m’a le plus marqué, c’est son enthousiasme au sujet de sa 4L, mon interlocuteur est en effet collectionneur de voitures anciennes, et la voiture qu’il nous propose a donc été bichonnée et préparée pour faire des raids. Le prix qui est demandé (1800€) double presque notre budget d’achat initial mais il est largement justifié par la qualité de l’engin qui nous est proposé. En effet, la voiture est déjà toute équipée pour partir, rehaussée de 5cm, anneaux d’attaches avant arrière, plaque de protection pour le carter, sièges de R19, arceau de sécurité en cas de tonneau, et bien d’autres éléments encore ! Après plus de 20 minutes passées au téléphone avec ce mordu de mécanique, soit dit au passage prof de carrosserie en lycée technique, je mets l’annonce de côté pour éventuellement rappeler plus tard.

20h45, je commence à me préparer pour prendre mon train de 21h30 pour Dijon, tout en vantant le pick-up à Anthony quand je m’aperçois qu’il est complètement fan de l’objet ! Lui qui est d’habitude si méfiant quand il faut vider le porte monnaie, ça sort un peu du commun ! Nous décidons donc d’aller voir la voiture assez vite, pour ne pas qu’elle nous passe sous le nez au cas ou nous la prendrions. Mon train de retour à Dijon étant prévu à peine ¾ d’heure plus tard, il faut réfléchir vite si je ne veux pas le rater. En faisant le tour de nos emplois du temps, le seul jour ou le déplacement est jouable pour Anthony et moi est le lendemain, avec impératif pour moi d’être au boulot à 18h à Dijon. Avec les horaires de train, ça va être serré mais c’est jouable.

Au risque de rater mon train pour rien, je décide donc de rappeler le propriétaire pour convenir d’un rendez-vous le lendemain matin sur Lens. Le rendez-vous est pris et hospitalité du nord oblige, le propriétaire de la 4L nous propose de venir nous chercher à la gare et de nous ramener vers 10h15 avant de rejoindre son bahut pour les cours, ça tombe bien, mon train est à 10h43. Tout à donc l’air d’être OK après l’annulation de ma première réservation.

Le lendemain matin, debout difficile à 6h30 pour être à la gare à 7h20. Même si on est un peu short, on arrive à temps pour le train.

Arrivée à destination à 8h28, notre chauffeur nous attend et nous repère directement grâce à mon caractéristique sac DIMA. Nous ne pouvons cacher notre enthousiasme quand nous voyons apparaître le véhicule au fond de la cour. Il est encore mieux qu’en photo ! Nous enchaînons les questions à notre hôte qui non seulement se fait un plaisir de répondre, mais qui n’hésite pas à nous donner de précieux conseils. De toute évidence, cette 4L est toute prête à affronter le désert, il ne nous restera plus qu’à opérer de légères modifs (auto radio…), détails secondaires. Au bout d’une bonne demie heure passée à faire le tour, nous n’avons plus qu’une seule envie, essayer le monstre ! Nous nous contenterons d’un petit tour de quartier avec le propriétaire comme conducteur, sans avoir pu toucher au volant. C’est là notre seule déception, car déjà, nous nous imaginons sur les dunes à bord de la 4L. Après un petit verre offert, une consultation en un regard, nous décidons de faire affaire avec notre homme, qui nous paraît sérieux en plus du reste.

Arrivés à la gare, il est 10h15, après avoir salué notre premier partenaire, nous n’avons d’autre sujet de conversation que cette 4L, à tel point qu’au café de la gare, nous sommes obligés de tirer à pile ou face entre bière et café (résultat : bière). Nous franchissons ce jour là un grand pas, puisque nous avons trouvé le véhicule qui nous emmènera sur les pistes marocaines !